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MAGAZINE KIVU FOCUS : BASHIGE, figure de transition et l’audace de s’élever au-dessus de la mêlée


Corruption, népotisme, incompétence, détournement. Voilà le descriptif populaire du monde professionnel congolais. Le but de cet article n’est pas de nier ce récit, parce qu’il est effectivement vrai. Il y a beaucoup du travail d’assainissement qui a besoin d’être fait non seulement dans le monde professionnel mais dans toute la société en générale.



Notre but est cependant de rappeler que bien qu’il soit vrai, ce récit reste néanmoins incomplet. Le monde professionnel n’est pas seulement fait des corrompus, incompétents et détourneurs, il existe aussi, des hommes et des femmes qui s’élèvent courageusement au-dessus de la mêlée pour mener des carrières et des vies fondées sur l’intégrité, l’honnêteté, la responsabilité, le travail dure et d’excellence. Des personnes dans les mains du quelles, nos rêves, nos espoirs, nos aspirations les plus intimes comme individu et comme société peuvent rester sécurisé et mieux servis.


Le personnage du jour est un peu différent des autres, ce n’est pas un entrepreneur mais il n’en inspire pas moins que les entrepreneurs que nous avons présenté jusqu’ici. Bien plus, il est l’incarnation et fait partie de ce mouvement de renaissance idéaliste d’un autre Congo : un Congo plus digne et plus fier qu’il est possible de léger à nos enfants. Un fervent croyant en ce qui est possible.


Coach et Mentor, James Bashige, fait dans le cadre de sa profession, partie d'un cercle qui gère des financements pour l'aide humanitaire et au développement au Congo, au Burundi, au Bénin et au Togo. Il n’est pas difficile d’imaginer les tentatives de corruption, les possibilités de demander et même recevoir des pots-de-vin et toutes les autres formes de retro-commissions pour influencer sur les decisions d'affectation de ces fonds. Et si nous en croyons son entourage, ce ne sont pas les tentations qui lui manquent.

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Mais James est avant tout un idéaliste, qui croit au monde tel qu’il doit être et non pas tel qu’il est. Il vit de ce fait dans ce monde tête haute, refusant de se compromettre ni par la corruption, ni par le népotisme, accroché à ses idéaux pour une société plus juste, plus paisible et d’opportunités pour tous. Chaque décision qu’il doit prendre sur la table du conseil d’administration va dans le sens de promouvoir un tel monde.


Il est facile de penser que la vie est plus simple pour lui, mais vivre une vie centrée sur des principes juste dans un environnement corrompus, fait de lui un élément gênant. Mais avec toute fierté, James préféré mourir que de nourrir sa famille de l’argent provenant des pots de vins ou d’un détournement. Pour lui s’il ne peut pas expliquer à ses enfants comment il a gagné cet argent, il préfère ne pas le gagner.

Penseur lucide et panafricaniste, James croit en l’Afrique et au Congo, particulièrement en sa jeunesse, il ne cache son enthousiasme à l’énergie et au dynamisme de la nouvelle génération et il est plus qu’optimiste par rapport à l’avenir. Et il croit fermement que l’émancipation du continent passe par le développement des solutions locales et l’organisation locale. L’une d’elles c’est l’entreprenariat, c’est pourquoi il se positionne comme soutien aux idées prometteuses des jeunes et espère un jour devenir pleinement investisseur des startups.


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Mais là où James inspire plus d’admiration et plus de respect c’est dans le fait qu’il ne se fait pas d’illusion quant au véritable succès dans la vie, pour lui, le succès ne consiste pas à accumuler de l’argent et des biens matériels mais par contre, une vie réussie est celle vécue pour sa famille, élevé les enfants responsables, indépendants intellectuellement, financièrement et une vie dédiée au service rendue à la communauté et au bien collectif, voilà ce pour quoi nous sommes sur terre.

L’histoire de James Bashige est un encouragement. D’abord celui de trouver sa vocation (son appel) dans la vie et des principes qui doivent gouverner cette vie, ensuite s’engager courageusement à vivre en harmonie avec ses principes et sa conscience.


L’une des raisons pour laquelle beaucoup des jeunes veulent se lancer dans la l’entreprenariat c’est aussi la peur de compromettre leurs valeurs et tout ce en quoi ils croient, l’expérience de James nous rappel, que vous pouvez aussi aller dans le monde professionnel et faire la différence.


La corruption (la donner ou la recevoir) c’est un choix, comme James vous pouvez faire des choix différents. Vous pouvez oser réinventer l’espace professionnel en y introduisant des nouvelles valeurs et un idéal : voir naitre un notre Congo.


Courage.


Jean Consolateur


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