Le comité des déplacés de guerre hébergés dans la ville de Butembo au Nord-Kivu plaide pour le rétablissement de la paix et la sécurité dans les lieux de leur provenance et justifie ce plaidoyer par le fait que les déplacés traversent d'énormes difficultés dans cette ville.
C'est par le biais du secrétaire dudit comité que ces derniers l'ont fait savoir à KIVUKWETUINFO.NET ce mercredi 28 décembre 2022.
Evaluant l'année 2022, Kasereka Roger indique que les déplacés hébergés à Butembo ont généralement traversé un calvaire. Il cite, en termes de difficultés qui ont caractérisé le vécu des déplacés au cours de l'année qui s'achève, la famine, le manque des soins, le manque de vêtements et maisons d'habitation. Il note également que cette situation a même conduit au décès d'une cinquantaine de déplacés.
"C'est très dur d'en parler encore. L'année a été la plus pire pour nous déplacés qui sommes à Butembo. Bien que nous ayons reçu certaines aides humanitaires. Pour le moment c'est très catastrophique, les déplacés ne trouvent plus à manger et le soins médicaux. Il y a aussi certains qui sont en train d'être chassé des maisons faute de moyens pour la location. Nous souffrons tellement. Nous avons enregistré environ 50 morts au cours de cette année", explique-t-il.
Tout en appelant toutes les personnes de bonne volonté à leur venir en aide, le secrétaire du comité urbain des déplacés insiste par ailleurs sur le fair qu'à l'heure actuelle, "les soins de santé est le besoin le plus capital pour ces nécessiteux, au cours de cette période".
Pour Kasereka Roger, secrétaire du comité urbain des déplacés de Butembo, il est impérieux que le gouvernement congolais s'investisse davantage en matière de sécurité pour l'année 2023 qui pointe à l'horizon afin que la paix soit une réalité dans les entités sous menace, ceci pour donner de la chance aux déplacés fatigués de la vie de quémander, de retourner dans leurs milieux d'origine.
" Le seul message que nous pouvons donner à l'Etat est de lui demander de rétablir la paix et la sécurité dans les territoires de Beni, Rutshuru, Nyirangongo au Nord-Kivu et ceux de l'Irumu, Mambasa et Djugu en Ituri. Nous avons besoin de retrouver nos champs et nos maisons " plaide Kasereka Roger.
Notons que la ville de Butembo compte seule 13.782 déplacés internes qui sont logés dans des familles d'accueil pour certains et dans des sites de déplacés pour d'autres.
Agrippa Muyisa
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