Après une série de kidnapping du journaliste Deogratias Desaba de la RTNC section de l'Ituri et de menace de mort de Jean-Christian Bafwa, le rédacteur en chef de la Radio Candip ISP-BUNIA, la direction provinciale de l'Union Nationale de la Presse du Congo UNPC/Ituri réagit.
Pour Christine Abeditho sa directrice qui s'étonne du fait que de telles situations soient enregistrées dans une province sous état de siège, si cette série de menace continue, l'UNPC va passer à des décisions des grandes avergures.
"Que tous ceux qui nous écoutent puissent prendre cette situation au sérieux parceque, Si ça continue ainsi, nous serons dans l'obligation de passer à la vitesse hausse c'est-à-dire nous allons décréter deux journées sans radio. En attendant l'orientation de Kinshasa, il y a déjà des orientations qui seront mises parce que nous n'allons pas accepter que les journalistes soient aujourd'hui des cibles de ces gens dont nous ne maîtrisons pas même leurs intérêts," a-t-elle déclaré.
Occasion pour Madame Abeditho d'appeler les chevaliers de la plume à tenir compte des textes qui régissent la déontologie journalistique pour exercer leur métier.
"Le journaliste doit aussi être une église au milieu du village, il doit traiter l'information et doit maîtriser les textes qui nous régissent et qui demandent à ce que ces informations soient équilibrées c'est-à-dire il faut avoir deux son de cloche, on doit faire parler tout le monde. Le journaliste est au milieu, il n'est ennemi et ami à personne. Laissez le journaliste travailler. Si vous avez un problème avec lui, venez vous plaindre à la corporation ou à la justice", peut-on retenir dans ses propos.
Cette situation arrive à la veille du 3 mai, une date où chaque année on célèbre la journée internationale de la liberté de presse. Malgré l'état de siège, l'Ituri a déjà enregistré plusieurs cas de violations des droits des journalistes. Il y a même des cas de morts que l'on peut noter depuis quelques temps, à en croire notre source.
Daniel Alithum depuis Bunia
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