Goma : "la première journée ville morte réclamant la libération de Bunagana réussie à 90%" (Sociv)
- Zakalamo Joseph
- 26 sept. 2022
- 2 min de lecture
Une journée ville morte vient d'être observée dans la ville volcanique de Goma au Nord-Kivu ce lundi 26 septembre 2022, les habitants ont répondu favorablement à l'appel du Bureau urbain de la société civile de Goma qui réclame le retrait immédiat de la Monusco sur le sol Congolais, la libération de la cité frontalière de Bunagana et la levée de l'État de siège en Ituri et au Nord-Kivu.

Certaines écoles, boutiques, magasins marchés et autres lieux commerciaux n'ont pas ouvert leurs portes pour respecter cette journée ville morte, décrétée par la société civile du Nord-Kivu et les mouvements citoyens.
Divin Ombeni président de la société civile urbaine de Goma renseigne que, cette manifestation citoyenne qui consiste à mettre pression au gouvernement central afin de s'impliquer dans l'instauration de la paix à l'Est de la RDC et particulièrement à Bunagana, n'a aucun caractère brutal mais plutôt juste une série de deux journées sans activités à goma pour montrer à la face du monde que la population de l'Est est fatiguée des ostilités qu'elle subit jours et nuits suite à l'activisme des groupes rebelles.
En ce qui concerne l'effectivité de cette première journée ville morte à Goma, Divin Ombeni précise que c'est une réussite estimée à un pourcentage de 95% car la situation est restée timide à goma dans les coins chauds comme Buhene et Majengo, et dans le marché central il n'y avais aucune activité mais aussi dans le marché populaire de Birere, seulement dans quelques quartiers où certaines boutiques et kiosques ont ouvert leurs portes.
"La situation est timide à goma dans tous les coins chauds comme Buhene et Majengo, mais aussi dans le marché central il n'y a aucune activité et dans le marché de Birere. Pour nous cette journée est réussie à 95% car seulement quelques boutiques dans certains quartiers ont ouvert leurs portes", a déclaré Divin Ombeni.
Selon d'autres sources sur place, certaines artères de la ville sont restés barricadés par les jeunes en colère pour exiger le départ de la Monusco , la levée de l'État de siège et la reprise de la cité frontalière de Bunagana par les Forces Armées de la République démocratique du Congo sous contrôle des rebelles du M23 depuis plusieurs mois.
Celui-ci déplore par contre un petit dérapage qui s'est observé dans les heures de la matinée de ce lundi où certains jeunes voulaient s'en prendre à quelques motocyclistes qui tentaient de piétiner cet appel de la société civile.
Tout en rappelant à la population qu'une journée ville morte est différente d'une manifestation citoyenne sur des lieux publics, la société civile Bureau urbain de goma souligne que cette série des journées ville morte prendra deux jours, dont notamment ce lundi et mardi 27 septembre 2022 avec comme objectif d'exiger la libération sans condition de Bunagana qui vient de totaliser plus de 100 jours dans les mains du groupe rebelle M23.
Notons que, le maire de Goma a interdit ces deux journées villes mortes en demandant ainsi à la population de vaquer librement à ses occupations.
Rédaction.
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