Le gouvernement de la République Démocratique du Congo dit constater avec regret le sabotage des résolutions prises à l'issue de mini-sommet de Luanda ténue entre les Chefs d'états-major généraux de l'EAC et les terroristes du M23 le 23 novembre 2022.
Dans un communiqué rendu public ce 18 janvier 2023 en rapport avec la situation sécuritaire au Nord-Kivu, le gouvernement de la RDC indique que le non respect des engagements pris par les parties prenantes à Luanda s'explique par des manœuvres dilatoires répétées et des simulacres de retrait du territoire de Kibumba, le camp militaire de Rumangabo et ses localités périphériques que contrôle le M23 et Forces de défense du Rwanda(FDF).
"Le gouvernement de la République Démocratique du Congo constate que, comme à leurs habitudes, les terroristes du M23 et les autorités Rwandaises qui les soutiennent , n'ont pas, une fois de plus, respercté leurs engagements, au mépris total de la communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), de l'Union Africaine (UA), du conseil de sécurité de l'ONU et des partenaires bilatéraux" lit-on dans ce communiqué.
Ce document renseigne que ces ennemis de la RDC ont massacré 227 Civils congolais innocents dans les localités de Kishishe et Pambo dans la nuit du 29 au 30 novembre 2022. Ils ont poursuivi leur offensives militaires vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo du côté RDC, précise ce communiqué.
De ce qui précède, le gouvernement de la RC Congo se dit prendre acte du refus répété du M23 d'exécuter les prescrits du plan de paix établi par le mini-sommet ; du non respect par le Rwanda des engagements pris dans le cadre de processus de Nairobi et Luanda et ainsi que son refus de stopper son soutien au groupe terroriste du M23 et son agression à la RDC. Il interpelle l'ONU, l'UA, la CAE, la CIRGL et les partenaires bilatéraux et leur demander de prendre leurs responsabilités notamment en sanctionnant les autorités Rwandaises et les dirigeants du M23 qui ne cessent de défier et de violer le droit international ainsi que les droits fondamentaux de l'homme de l'Est de la RDC
"Quoi qu'il en soit, tout en renouvelant son engagement dans les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour le règlement de la crise sécuritaire à l'Est de la RDC et l'instauration d'une paix ainsi que d'une stabilité durable dans la région de Grand Lacs, le gouvernement de la République Démocratique du Congo assumera toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l'intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de l'Etat congolais et assurer la sécurité de ses populations " poursuit ce document
La RDC se dit prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens dans la ligne droite de la déclaration de chef de l'Etat du 20 septembre 2022 à la 77 ième session ordinaire de l'assemblée générale de l'ONU.
Rappelons qu'en date du dimanche 15 janvier 2023, les terroristes du M23 devaient, en application du communiqué du mini-sommet de Luanda de 23 novembre 2022, quitter toutes les zones occupées en territoire congolais pour permettre le rétablissement de l'autorité de l'État dans ces zones et le retour des populations congolaises déplacées dans leurs domiciles.
Emmanuel KARHAKUBWA
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