Les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) condamnent la mort de deux compatriotes dont un élève tué la soirée de dimanche 28 mai et un élément des FARDC tué dans la même zone par justice populaire dans une manifestation contre l'armée en groupement Bunyuka dans la chefferie des Bashu en territoire de Beni.
D'après le capitaine Anthony Mwalushay, porte parole des opérations militaires en cours dans la zone, le premier (l'élève) a été tué par balles par un militaire incontrôlé des forces loyalistes et le dernier (un militaire, innocent) sur lequel les manifestants se sont déchargés.
Tout en regrettant cette perte des vies humaines, cet officier militaire rappelle la société civile à la responsabilité et promet la rigueur de la loi à tous ceux qui sont impliqués de près et de loin dans cette affaire qui vient de coûter la vie à deux congolais.
"Ce qui se passe à Bunyuka c'est regrettable. Nous tenons à présenter d'abord nos condoléances à la famille du finaliste et préciser que le soldat auteur de ce meurtre a été maîtrisé et déféré à la justice. Ce soldat doit répondre de ses actes. C'était donc à la justice de faire son travail. Et c'est ce que l'armée a fait en mettant à la justice ce présumé coupable" dit-il.
Et d'ajouter :
"Mais chose grave dans la même soirée, nous avons écouté sur les voix des ondes le président de la société civile de Bunyuka qui a appelé la population à manifestée contre ce qu'il a appelé lui-même les bavures des hommes en uniforme. L'infraction étant individuelle il n'avait pas le pouvoir d'appeler la population à manifester contre l'armée" déplore le porte parole des opérations sokola1 Grand Nord.
Il regrette au moment la mort par justice populaire de ce militaire lors de cette manifestation.
"Le matin, la population a suivi son mot d'ordre et a commencé à manifester contre les militaires et malheureusement un militaire qui partait acheter ses articles dans une boutique a été pris pour cible et tué dans la justice populaire. D'où dans moins de 24 heures,nous avons perdu deux Congolais : un élève finaliste et un soldat. Toutes ces vies perdues aujourd'hui doivent être payer. Du côté armée, le militaire qui a tiré sur l'élève est déjà aux arrêts et du côté de la population tout celui qui est impliqué de loin ou de près dans ce qui se passe à Bunyuka doit être arrêté et mis à la disposition de la justice congolaise" nous rapporte le capitaine Anthony Mwalushay.
Il sied de rappeler que tout celà résulte de la tuerie d'un élève finaliste des humanités après une discussion avec son bourreau dont on ignore encore l'origine.
Agrippa Muyisa
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