La division provinciale de la santé du Nord-Kivu antenne de Goma alerte sur la gravité du choléra qui ne cesse d'accroître dans le camp de déplacés et ses environs à Kanyaruchinya au Nord-Kivu où jusqu'à ce jeudi 22 décembre 2022, environ 1000 cas de cette épidémie ont été enregistrés.
C'est le chef de division provinciale de la santé du Nord-Kivu (DPS) qui a livré cette nouvelle à la presse. Le docteur Janvier Kibuya a indiqué que la plupart de ces personnes infectées sont des déplacés cantonnés à Kanyaruchinya fuyant la guerre du M23 dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo. Il note par ailleurs que sept de ces malades déclarés positifs sont déjà décédés au camp de déplacés.
Pour apporter secours à cette population, la DPS rassure avoir déjà ériger un centre de traitement à Munigi et deux autres dans les sites de déplacés.
Mwilanya Norbert, un de déplacés joint par la rédaction de KIVUKWETUINFO.NET ce vendredi 23 décembre 2022 explique qu'il est difficile de respecter scrupuleusement les mesures d'hygiène pour mettre en exergue le choléra dans cette partie de la province du Nork-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Il parle ici de l'insuffisance d'eau potable, des latrines et même de la nourriture saine qui soient à la base de cette accentuation de l'épidémie diarrhéique à Kanyaruchinya.
" Nous sommes dépourvus de tous. Il est difficile pour nous de respecter les mesures barrières au choléra. Surtout dans les camps de déplacés, c'est grave. Nous n'avons pas une eau potable suffisante, les toilettes également. Et comme nous ne trouvons pas à manger, nos enfants se livrent aux fruits et d'autres nutriments sans plus autant songer à leur lavage, au lavage des mains," alarme ce déplacé.
Les conditions de vie devenues très difficiles dans des campements des déplacés, sont entre autres, une des causes de la croissance de cette épidémie déclarée depuis le 14 décembre en cours dans le territoire de Nyiragongo par le gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Agrippa Muyisa
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