La société civile forces vives coordination provinciale du Nord-Kivu vient de réagir face à l'annonce de l'arrivée dans un futur proche des forces de la SADC en remplacement des troupes de l'EAC dans la dite province pour combattre les rebelles du mouvement révolutionnaire du 23 mars, M23.
C'est le premier vice-président de cette structure citoyenne qui s'en est exprimé dans une sortie médiatique ce mercredi 10 mai 2023 au cours de laquelle il a souligné qu'avec une expérience d'environ 30 ans de guerre, la RDC ne pouvait plus recourir aux forces étrangères (sans expérience de guerre) mais plutôt engager sa propre armée en vue de combattre et éradiquer l'insécurité qui ne cesse d'empirer.
"Nous pensons qu'avec l'expérience de 30 ans de guerre, nous sommes suffisamment outillés et les autorités congolais devraient tirer des leçons de toute cette expérience de guerre avec les armées étrangères. Nous connaissons déjà comment ces armées nous gèrent" dit-il.
Et d'ajouter ;
"Notre crainte est qu'en un certain moment ces étrangers risquent de se leaguer et refuser de quitter le sol congolais. Ça aura été grave et ça sera difficile à gérer. Ou carrément, ils risquent de partir mais continuer à renforcer les agresseurs et les groupes armés qui nous agacent dans notre pays" craint le premier vice-président des forces vives du Congo.
Pour lui, la République Démocratique du Congo ne devrait pas être pris à un champ d'entraînement militaire où les pays sans expérience de guerre viendront chaque fois expérimenter leurs militants.
"Notre pays ne devrait donc pas être un champ expérimental où même les pays qui n'ont aucune expérience de guerre doivent y envoyer des militaires. Voilà pourquoi nous estimons que la solution aux problèmes congolais ne viendra jamais de l'éxterieur" s'est-il exclamé devant la presse à Butembo.
Edgard Katembo Mateso croit qu'au lieu et place de remplacer chaque fois des forces étrangères au pays pour les mêmes faits, le gouvernement congolais devrait plutôt investir dans ses propres fils pouvant user de leur patriotisme pour libérer le pays.
"D'où nous devrions investir dans nos propres enfants, dans les fils dignes de ce pays qui ont déjà acquis un certain patriotisme afin que eux-mêmes puissent libérer le pays et pacifier l'ensemble du territoire national" martele-t-il.
Notons que l'option de déploiement des forces de la communauté de développement d'Afrique Australe (SADC) en RDC a été levée par ses pays membres lors de leur sommet spécial ténu à Windhoek en Namibie et approuvé par le président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi lors de sa visite à Gaborone au Botswana.
Agrippa Muyisa
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