Les propos de Bintu Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l'organisation des nations unies, tenus à Beni le lundi 29 août 2022 sont analysés de différentes manières en ville de Butembo.
Pour Absay Kyamakya, il s'agit des propos qui risquent de reveiler la tension qui était pourtant en cours de diminution.
Au cours d'un entretien avec kivukwetuinfo.net ce mardi 30 août 2022, le combattant de la liberté et défenseur des droits humains au sein de la Véranda Mutsanga, Absay Kyamakya dit ne pas comprendre le message de la représentante spéciale du secrétaire général de l'organisation des nations unies, selon lequel les casques bleus ont été relocalisés pour attendre que la situation s’améliore à Butembo.
Il parle d'une contradiction du gouverneur militaire du Nord-Kivu qui avait signifié au public de Butembo qu'il s'agissait d'un retrait de la MONUSCO.
" ... c'est une forme de jeu. Ce que la représentante de l'ONU a dit à Beni risque de réveiller les esprits qui commençaient déjà à se réjouir du départ de la MONUSCO de la ville de Butembo. Tout le monde croyait déjà au départ définitif de cette mission. Voilà, donc c'est encore une politique de vouloir taire la population longtemps meurtrie. Le gouvernement doit éclairer l'opinion tant nationale qu' internationale à ce sujet", a dit Absay Kyamakya à Kivukwetuinfo.net
Pour Absay Kyamakya, "l'organisation des nations unies joue avec la psychologie des habitants, ceux derniers risquent d'éclater des actions plus violantes pour exiger le départ définitif des casques bleus de la MONUSCO du sol congolais."
Pour rappel, la représentante spéciale du secrétaire général de l'organisation des nations unies a indiqué devant la presse à Beni que la relocalisation des unités de la mission de l'organisation des nations unies pour la stabilisation de la RDC de la ville de Butembo n'est pas synonyme de leur départ, mais plutôt une suspension momentanée de ses activités en attendant l'amélioration de la situation qui a été très confuse dans cette ville depuis le mardi 26 juillet 2022, où plusieurs personnes ont même perdu leur vie dont des civils et des casques bleus.
Agrippa Muyisa
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