L'insécurité grandissante en Ituri : Gracier Iracan devant la Monusco ce jeudi 20 Avril
- kivu kwetu info
- 20 avr. 2023
- 2 min de lecture
Suite à l'insécurité grandissante en province de l'Ituri orchestrée par les groupes armés locaux et étrangers dans plusieurs régions, le député national Gratien Iracan de Saint-Nicolas va déposer ce jeudi 20 Avril un mémorandum à la communauté internationale représentée localement par la Monusco.

Arrivée au chef-lieu de la province de l'Ituri ce Mercredi 19 avril 2023, cet élu de la circonscription électorale de Bunia indique que le dépôt de ce mémorandum sera précédé par un rassemblement de la population devant le siège de cette mission onusienne.
Pour lui, l'objectif de sa démarche parlementaire est d'interpeller les Nations-Unies à vite s'impliquer pour mettre fin à l'insécurité grandissante en Ituri car a-t-il dit "l'état congolais est dépassé".
Par ailleurs, M. Iracan ajoute que ce qui se passe dans cette province sous état de siege qu'il considère comme des crimes graves contre l'humanité, ne semble ne pas intéresser la communauté internationale. Occasion pour lui, d'appeler les habitants de Bunia épris de paix pour son accompagnement afin de faire comprendre à la face du monde qu'ils ne veulent que la paix.
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Pendant ce temps, la société civile et force vive de l'Ituri, s'inscrit en faux contre l'appel de Gratien Iracan consistant à se rassembler ce jeudi 20 avril devant le quartier général de la Monusco.
Pour Dieudonné LOSSA Dhekana son coordinateur, seul le gouvernement congolais a à sa main, la sécurité de la population. Celui-ci est sensé protéger ses compatriotes car la communauté internationale ne doit qu'apporter un appui et non porter la responsabilité de l'Etat.
Ici, l'une des organisations des jeunes de l'Ituri qui à leur tour, juge inopportune la projection pour ce jeudi 20 avril 2023, de ce rassemblement devant le bureau de la Monusco.
La structure jeunesse na Biso, appelle le député Iracan à amorcer plutôt des procédures constitutionnelles lui reconnues légalement par les lois du pays, car "rassembler la population en ce moment, c'est exposer les innocents dans la rue" pense Xavier Assani, son président.
Rappelons que outre les 70 civils tués à Djugu à l'espace d'une semaine seulement selon Siméon Banga Tshombe le président de l'Assemblée provinciale de l'Ituri, la coordination d'OCHA publiait dans son dernier rapport que plus 150 personnes sont aussi mortes depuis ces deux dernières semaines dans le territoire d'Irumu.
Daniel Alithum depuis Bunia
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