ITURI : kidnappés par les miliciens CODECO à Bambu, les 17 civils viennent d'être tués

Les 17 passagers de Bunia et Mongbwalu enlevés par les miliciens de la CODECO ce samedi 25 mars dans la région de Bambu situé en territoire de Djugu, viennent d'être tués.

Une victime des miliciens codeco dans le territoire de Djugu en Ituri. Photo Tiers

L'information est confirmée ce dimanche 26 mars 2023 par des sources locales dans la région qui précisent que c'est précisément à Pesti, un village du secteur de Walendu Djatsi où un bastion de cette milice se situe que ces personnes ont été décapitées et brûlées vives quelques heures après leur kidnapping par cette milice pourtant signataire d'un acte d'engagement unilatéral pour la cessation des hostilités.

Une action que l'on qualifie en Ituri de vengeance à en croire des sources locales qui rapportent que cela est fait suite aux trois éléments de la CODECO qui ont été tués par les présumés miliciens Zaïre vers Madombo situé dans le secteur de Banyali-Kilo depuis le vendredi 24 mars dernier.

“Ils ont été brûlés vifs ”, peut-on apprendre des sources qui alertent KIVUKWETUINFO.NET sous couvert de l'anonymat.

Pendant ce temps, dans la région de Pesti, on nous confirme que cela s'est passé déjà depuis l'après-midi du samedi 25 mars dans le lieu où se trouvaient ces otages.

Des sources officielles notamment celles de l'armée ou encore de l'administration territoriale ne se sont encore ouvertement prononcées sur la question alors que déjà des voix se s'étaient levées dans tous les coins de l'Ituri pour obtenir la libération des personnes qui étaient jadis enlevées.

En attendant leurs réactions, il faut surtout noter que c'est depuis 2017 que le groupe armé CODECO est actif dans plusieurs territoires de l'Ituri (Djugu, Mahagi voire même Irumu) causant ainsi morts d'hommes sans compter d'autres dégâts matériels et affrontements contre les éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans cette partie de la province de l'Ituri.

Daniel Alithum, depuis Bunia