En l'espace de 10 jours seulement, la province de l'Ituri a enregistré plusieurs cas des morts, notamment dans les territoires d'Irumu, Djugu et Mahagi où plusieurs personnes ont été victimes des incursions des rebelles ADF et des groupes armés locaux Zaïre et CODECO.
Cette situation inquiète l'acteur politique Luc Malembe qui dénonce ces tueries et déclare qu'il est plus que temps pour que le président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, pense à lever l'état de siège qui, selon lui, ne produit toujours pas le résultat attendu.
"Durant la seule période qui va du 1er au 20 décembre, nous sommes à plus de 150 morts principalement dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi où l'activisme des groupes armés locaux, notamment CODECO qui dit défendre les membres de l'ethnie Lendu, ainsi que Zaïre qui se dit un groupe d'autodéfense des Hema, est à son comble. Ajoutez à cela les terroristes ougandais de l'ADF qui contrôlent aujourd'hui une bonne partie du sud Irumu et de Mambasa ... ceci malgré l'état de siège ainsi que la présence de l'armée ougandaise depuis plus d'une année." dénonce ce cadre du parti politique Ecidé de Martin Fayulu.
Pour cet acteur politique de l'Ituri, tout le monde se base principalement sur la situation sécuritaire qui sevit ailleurs alors que dans la province de l'Ituri des civils sont aussi tués chaque jour. Il l'a dit avant d'accuser l'administration militaire en place de ne faire aucun rapport à Kinshasa.
"La crise sécuritaire qui sévit au Nord-Kivu avec l'activisme des Armées rwandaises et ougandaises déguisées en M23, fait malheureusement que l'Ituri est totalement oublié. Les médias ne s'y intéressent plus car occupés à diffuser la situation de Rutshuru, Nyirangongo, Goma, Masisi, pendant qu'en Ituri, les gens meurent en masse mais en silence." Déclare-t-il avant de poursuivre :
"Et dans tout ça, les militaires actuellement au pouvoir dans cette province n'envoient aucun rapport de ce genre à Kinshasa. Pour preuve, lisez les différents comptes-rendus des conseils des ministres du gouvernement congolais, il n'y a rien sur l'Ituri en termes des morts qui pourtant se comptent ici tous les jours."
Il faut le signifier, à l'intervalle de 10 jours seulement, plus au moins 80 civils ont été tués dans les territoires d'Irumu, de Djugu et de Mahagi notamment par des rebelles ADF, des groupes armés locaux (Zaïre Mazembe et CODECO). Ceci arrive alors que les leaders de certaines de ces milices reviennent fraîchement de Nairobi où ils ont eu des pourparlers avec le gouvernement congolais.
Daniel Alithum, depuis Bunia
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