Après le début de désarmement des groupes armés locaux en Ituri ce lundi 17 Avril 2023, les coordinations provinciales de la société civile et de la jeunesse haussent le ton pour interpeller le gouvernement qui s'est engagé à ce processus.
Pour la société civile de l'Ituri, tel qu'il a été lancé, le Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), doit aller jusqu'au bout car pour de processus pareils, l'Ituri garde un mauvais souvenir.
"En Ituri on a de mauvaise expérience, on a été à Gety avec la FRPI pour les activités presque de même genre, mais la FRPI est jusqu'à maintenant est à Gety et elle continue aussi à opérer dans certaines gens en pillant des vaches etc. Nous ne voulons pas que cette activité s'arrête au lancement, nous voulons voir que les groupes armés soient, désarmés, démobilisés et qu'ils soient réintégrés dans la communauté. Ça veut dire que l'état congolais doit mettre des moyens à la disposition du programme." Laisse savoir l'ingénieur Dieudonné Lossa, le coordonnateur de la société civile en Ituri.
Gentil Kaniki Abiandroa pour sa part, pense que ce qui peut inquiéter c'est la prise en charge des ces miliciens qui viennent fraîchement de la brousse. Le président du conseil provincial de la jeunesse en Ituri, plaide également pour que ces désormais ex-combattants bénéficient de tous les avantages leurs prévus pour le retour de la paix.
"Qu'ils puissent bénéficier de l'encadrement, de prise en charge appropriée pour qu'ils oublient leur vie de la brousse. Nous voulons qu'ils soient vraiment accueillis comme des enfants de la maison, qu'ils bénéficient de tous les avantages prévus par le programme et nous devons que le suivi soit fait par le gouvernement pour que chaque action puisse aboutir." A-t-il plaidé.
Pour le premier vague, plus de 120 miliciens CODECO/ARDPC et FPIC dite Chini ya Kilima, ont été désarmés et cantonnés dans le site de Diango situé à plus ou moins 10 Kilomètres de Bunia.
Aussitôt désarmés, le P-DDRCS a doté à ces ex-combattants les vivres et non vivres composés essentiellement des matelas, des ustensiles de cuisine, des sacs du riz, de haricots, des poissons salés et presque tous les éléments importants pour leur survie.
Daniel Alithum depuis Bunia
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