La société civile forces vives du Nord-Kivu vient de réagir sur le dernier communiqué des pourparlers de Naïrobi sorti ce mardi 6 décembre 2022 clôturant ainsi les discussions avec les délégués des groupes armés locaux qui y ont été invités pour essayer de statuer sur leurs requêtes par la facilitation de l'ancien président Kanya Uhuru Kenyata.
Les forces vives du Nord-Kivu par le biais de son premier vice-président Edgar Katembo Mateso qui s'est confié à KIVUKWETUINFO.NET, dit constater que "les délégués à ces assises se sont plus focalisés sur les revendications des groupes armés locaux et qu'ils semblent tous inanimes qu'ils iront solliciter le chef de l'Etat congolais de pouvoir accepter l'intégration des combattants de ces groupes armés dans la l'armée loyaliste alors que l'assemblée nationale a déjà voter pour une loi qui interdit cette intégration sauf peut-être encore pour ceux qui remplissent les conditions pour intégrer l'armée."
Pour la société civile forces vives coordination provinciale du Nord-Kivu, il y a crainte que les atrocités continuent parce que selon elle, la question du M23 et des ADF n'aurait pas été touchées . Edgar Katembo Mateso son premier vice-président explique que ce serait l'occasion de mettre une pression sur la force régionale afin d'imposer la paix à RDC.
"On ne sent pas si les groupes armés vont pouvoir déposer les armes et libérer nos champs pour nous permettre de pouvoir accéder à nos champs. Notre crainte c'est que après ces assises, le regain de la violence et de l'escalade risque de continuer parce que les M23 et les ADF n'auront pas été touché et pourtant ce serait l'occasion pour que l'on mette un peu plus de pression même sur la force de l'EAC qui doit venir pourque celle-ci devienne plus agressive contre les ADF et les M23 et qu'elle devienne une force d'imposition de la paix. Cette question n'a pas été beaucoup exploitée" regrette Edgar Katembo.
Et d'ajouter ;
"Nous pensons que peut-être comme ils ont prévu des séances d'évaluation à Goma, Bunia et dans d'autres villes qu'ils reviennent sur cette question pour que la paix soit imposé par tous ceux qui veulent nous aider notamment cette force de l'EAC qui est déjà au pays" se pleint-il.
Il suggère cependant que les mécanismes de renforcer la performance des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) devraient primés à lieu et place d'y intégrer des éléments des groupes armés négatifs dont les sponsors restent inconnus.
"...il faut revenir également sur les mécanismes de renforcer la performance de notre armée que de chercher à la fragiliser davantage en intégrant des groupes armés dont on ne connaît d'ailleurs pas les sponsors qui risquent d'être même ces ennemis qui sont entrain de nous agresser" insiste-t-il.
Notons que plusieurs groupes armés locaux de la RDC ont été invités depuis la semaine dernière à Naïrobi (Kenya) pour statuer sur leur cessation des hostilités afin de restaurer la paix et la sécurité dans le Pays de Lumumba.
Agrippa Muyisa
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