La situation sécuritaire demeure critique dans plusieurs quartiers périphériques de la commune Bulengera en ville de Butembo après une série des manifestations anti-MONUSCO et des incursions rebelles notamment celle des ADF à la prison centrale de KAKWANGURA et celle des miliciens mai-mai à la barrière de Kangothe à la sortie Nord de la ville de Butembo.
Des mouvements suspects sont entrain d'être observés dans ces quartiers environnant la chefferie des Bashu où les ADF et leurs supplétifs mai-mai se seraient dirigés après leurs forfaits.
Cette nouvelle est confirmée par les habitants des quartiers Rughenda, Wayene, Kamisimbonzo, Kalemire. Certains rencontrés ce mercredi 31 août 2022 par le reporter de kivukwetuinfo.net, indiquent qu'ils passent des mauvaises nuits depuis la période des manifestations anti-AMONUSCO et celle des incursions rebelles qui avaient ciblé la prison centrale de Butembo et la barrière de Kangothe successivement le mardi 9 août et le vendredi 12 août.
Ils expliquent qu'après ces incursions, les rebelles ougandais et leurs supplétifs s'étaient diriger vers la chefferie des Bashu en territoire de Beni en passant par leur quartier. Ces habitants redoutent d'une probable infiltration des éléments de ces forces négatifs au sein de la population.
Contacté pour ce fait, le président de la société civile forces vives de Bulengera confirme la nouvelle et indique que des hommes en armes et vêtus en tenues similaires sont entrain de tracasser les habitants de quartiers précités aux heures vesperales en les exhortant de l'argent, téléphone et petits betails pour ne citer que ceux là.
"La situation sécuritaire est vraiment critique parce que, une nuit ne passe sans qu'on écoute des crépitements des balles dans certains coins de cette commune. Ce qui crée vraiment une grande frustration dans le chef de la population. Aujourd'hui, la population du quartier Rughenda en cellule Kahondo où chaque nuit à partir de 19 heures à 20 heures, des bandits porteurs d'armes à feu vêtus en tenues similaires à celles de nos militaires FARDC qui sont entrain d'emporter des biens de la population dont des téléphones, des petits betails et autres. Vu cette situation très critique que la population est entrain de mener alors qu'elle est à quelques mètres de la grande base militaire de Rughenda, alors qu'on suppose que c'est là qu'il y aurait la sécurité totale" a expliqué Jhon Kameta.
Cet acteur de la société civile appelle les services de sécurité à renforcer les mesures de sécurité afin de combattre ces cas de banditisme qui semblent prendre une allure inquiétante dans cette partie de la ville de Butembo où ces inconnus commencent à s'apprendre aussi aux positions des forces armées de la République Démocratique du Congo.
"À notre niveau, nous appelons les autorités de voir comment apporter une assistance sécuritaire dans le chef de la population parce que leur rôle c'est de sécuriser la population. Nous craignons que si cette situation persiste , les habitants risquent de passer à une vitesse supérieure car elle a déjà plusieurs fois alerter sur cette situation. C'est depuis le début des manifestations anti-AMONUSCO que la population a commencé à vivre ce genre d'atrocité dans notre commune" réitére-t-il.
Notons que depuis l'avènement de l'incursion des rebelles ougandais de l'Adf qui avaient ouvert les portes des cellules à plus de 800 détenus de la prison centrale de Butembo, deux positions militaires ont déjà été attaqué et les cas de vols en main armée ne cessent de s'enregistrer dans plusieurs coins de la commune Bulengera.
Agrippa Muyisa
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