La société civile forces vives coordination urbaine de Butembo appelle le gouvernement congolais à bien équiper les forces armées de la République Démocratique du Congo "FARDC" en vue de faire face à la barbarie des rebelles ougandais de l'Adf qui ont attaqué ce mercredi 10 août 2022 la prison centrale de Butembo (KAKWANGURA) en causant ainsi l'évasion de plus de 870 prisonniers.
Se confiant à la presse, le Révérend pasteur Mathe Saanane, président de cette structure citoyenne dit regretté et surpris que ces rebelles aient réussi à entrer dans la ville, lourdement armés et indique qu'ils ont d'abord causé des dégâts matériels au niveau de la prison avant "d'escorter" tous les laucataires de cette maison de correction dont 54 ont réussi à se restreindre.
"C'est vraiment un regret. Nous sommes surpris parce qu'il y a eu un arsenal des ADF qui sont entré dans la ville, ils étaient plus de 100 personnes bien armées en armes lourdes. Nous venons de constater qu'ils ont brûlé l'appartement des détenus femmes, ils ont aussi détruit tout ce qui est matériel dans la prison. Ils ont escortés tous les prisonniers. Il y avait au total 874 prisonniers, 52 ont réussi à se restreindre. Jusqu'à maintenant, tous ces détenus sont à destination inconnus avec ces ADF" dit-il.
Tout en indiquant que les forces armées de la République Démocratique du Congo FARDC n'ont pas réussi à déjouer cette incursion faute d'effectif et des moyens logistiques, le président de la société civile forces vives coordinations urbaine de Butembo appelle le gouvernement congolais à renforcer les équipes des FARDC en leurs dotant des moyens nécessaires pour faire face à ces terroristes qui selon lui, sont déterminés pour leur objectif.
" Nous venons de voir les étuis de leurs cartouches, c'étaient vraiment des cartouches spéciales, ça veut dire qu'ils avaient un objectif évidemment. Nous nous posons la question de savoir pourquoi avec plus de 800 personnes escortés par l'ennemi, sans réaction ? Il y a un commandant qui a pu intervenir pour limiter les dégâts, mais ils étaient moins nombreux. Nous pensons que le gouvernement doit équiper notre armée pour faire face à cette barbarie de l'Adf qui commence à opérer en pleine ville" ajoute Mathe Saanane
Cet acteur de la société civile appelle également les autorités tant civiles, étatiques que militaires de "mettre en place un système sécuritaire qui peut aider et à la population d'être vigilante parce que nous croyons que le mariage civilo-militaire s'impose pour que nous puissions toujours étouffer ce genre d'histoire avant que cela ne nous arrive.", a ajouté le président de la société civile de Butembo.
Notons que cette situation a été à la base de la paralysie momentanée des activités socio-économiques sur toute l'étendue de la ville de Butembo et plus particulièrement dans la commune Bulengera où ces assaillants sont passés avec leurs otages en se dirigeant dans la chefferie des Bashu en territoire de Beni d'où ils sont venus selon les sources militaires.
Agrippa Muyisa
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