Raila Odinga a déposé ce lundi un recours devant la Cour suprême pour contester les résultats du scrutin qui l'a donné perdant derrière le vice-président sortant William Ruto.
Désormais s’ouvre une période d’incertitude juridique, dans un pays où les explosions violentes postélectorales sont toujours à craindre. C’est le troisième recours de Raila Odinga lors d’une présidentielle, mais cette fois, il est venu en personne à la Cour de justice de Milimani, entouré de cadres de sa coalition, notamment de sa colistière Martha Karua.
C'est pendant, la Cour suprême, comme elle l’avait déjà fait en 2017, dispose du pouvoir d’annuler l’élection d’un président et d’ordonner un nouveau scrutin sous soixante jours. En revanche, si elle confirme les résultats, William Ruto prêtera alors serment en tant que cinquième président du pays.
Dès l’annonce de la courte victoire de William Ruto par une partie de la Commission électorale, Raila Odinga avait qualifié la victoire de son adversaire de “nulle et non avenue”. La Commission électorale, par la voix de son président, Wafula Chebukati, avait déclaré que William Ruto avait recueilli 7,1 millions de voix (50,49 % du total des voix) contre 6,9 millions pour Raila Odinga (48,85 %). Wafula Chebukati avait également précisé que le résultat s’appuyait sur 14 213 137 votes dans tout le pays.
Notons que le verdict, lui, est attendu sous 14 jours, donc au plus tard le 5 septembre. Les partisans de Raila Odinga espèrent une répétition du scénario de 2017.
Daniel jules
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