Il a été lancé en date du 07 mai 2022 à l’ISDR Bukavu le mouvement citoyen appelé Congo Servant Corps.
Cette activité a connu la participation des étudiants de l’ISDR-BUKAVU et quelques membres du corps académique, et avait à son agenda 3 trois grandes étapes à savoir :
1. La présentation du contexte de la création du Mouvement
2. La présentation du mouvement (vision, mission, Objectifs et résultats attendus)
3. Appel à l’engagement.
PRÉSENTATION DU CONTEXTE DE LA CRÉATION DU MOUVEMENT
Cette session conduite par Jean Consolateur, l’un de co-fondateur du mouvement a été marqué par un survol de l’histoire politique de la RDC depuis l’époque du Roi Léopold II jusqu’à nos jours.
Il a noté que notre pays a connu quatre générations des leaders politiques qui se sont succédé dans la gestion du pays. Chaque génération représente une vague de la vision politique et de la gouvernance de notre pays.
La première vague, celui du tutorat belge qui commence par la privatisation du Congo, connu à l’époque comme Etat indépendant du Congo sous le monarque le Roi Léopold II jusqu’à l’aube des indépendances. Le leadership politique de l’époque était marqué par l’exploitation, la colonisation. Le leadership était alors au service de soi, du moins au service des seuls intérêts des belges. Le Congolais, par la sueur de leur front et au prix de leur liberté ont travaillé pour bâtir les autoroutes belges
La deuxième vague, celui du mouvement nationaliste, qui, avec un patriotisme courageux, a amené le pays vers la victoire contre la colonisation. Malheureusement, dans un contexte de tensions cessessioniste internes et de guerre froide à l’externe. Les ennemis étaient beaucoup trop nombreux et les enjeux beaucoup plus importants pour en maitriser le contour et réussir à imposer un leadership nationaliste pour le bien du peuple, la joie nationale se trouva de très courte durée.
Vint ensuite, une troisième vague, marqué malheureusement par un leadership non pas serviteur mais un leadership au service de la hiérarchie, elle se trouvait au service des puissances étrangères ; un long couloir de ce style de leadership a fini par installé dans l’imaginaire collectif le syndrome de l’homme fort, le culte de la personnalité et les flatteries pour bénéficier des faveurs du Grand Boss. Les valeurs nationales commencèrent à se construire non par sur la suprématie de la patrie et les institutions publiques pour lesquelles nous devons prêter allégeance et loyauté mais bien autours des individus qui pouvaient distribuer les faveurs à leur guise. A la fin de cette vague, nous avions non seulement désacralisé l’office publique mais nous avions en fait profané la fonction publique.
La quatrième vague, ayant connue la succession de plusieurs figures/leaders clés, est marquée par l’ingérence et l’infiltration des pays voisins. Le serviteur public ayant déjà perdu l’honneur patriotique et le caractère sacré de l’état et de sa fonction, accepte de se mettre au service de l’ennemi pour l’intérêt personnel. Le leadership est caractérisé par le dealisme politique (pour gouverner il faut les accords parfois même avec le démon) pour avoir le droit de conduire, le copinage politique (on se connecte entre amis pour diriger) et la dégradation de la dignité humaine, les tueries, les massacres, l’extrême pauvreté, le chômage atteignant en tout cas le paroxysme.
La réalité n’est pas noire ou blanche, on se garderait de conclure que rien n’a été fait, pourtant les débris sur lesquels nous nous tenons aujourd’hui ne sont pas les fruits du démolissement d’une nuit, au contraire, l’écroulement de l’édifice national tel qu’il est observé aujourd’hui est le résultat cumulé de plusieurs complots, compromissions incluant même les actes de trahison depuis bien longtemps.
Vers une Cinquième vague (génération) de leaders Politiques
Citant, Frantz Fanon, qui a dit que, Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir, Jean Souligne le besoin impérieux et urgent d’une nouvelle génération des leaders Politique dans ce pays. Ce qu’il appelle la cinquième vague ou cinquième génération des leaders politiques.
Les défis qui attendent cette génération sont pour le moins très grands, le décor est idéal pour les guerres et invasions étrangères, à l’heure de la transition énergétique, du changement climatique et l’accélération de la désertification et réorganisation géopolitique due au conflit ukrainien, le Congo se retrouve au cœur des enjeux. Les minerais dont le monde a besoin pour réussir sa transition énergétique ont leur gisement les plus importants en RDC et, avec l’accélération du désert son eau est plus que convoitée
Le monde est sans cœur, il va chercher à exploiter ces ressources. En effet, il va les exploiter si ce n’est déjà pas le cas.
La question n’est pas « accepterions nous qu’il exploite ces ressources » ? Mais plutôt, dans quelles conditions et à quel prix sommes-nous prêt à accepter qu’il l’exploite ? Est-ce au prix du sang de nos frères et viols de nos sœurs ? Là est la question à laquelle cette génération doit répondre.
Le défi est certes de taille, mais il est réalisable. Tout en exprimant sa foi en cette génération, il finit par rappeler que le temps pour s’engager c’était il y a 8 ans, l’autre moment c’est maintenant.
Reprenant la parole, le deuxième intervenant, Aoci Dieudonné, l’autre co-fondateur du mouvement est revenu sur le cœur du mouvement Congo servant corps, afin de présenter la vision, la mission, les objectifs, la méthodologie ainsi que les résultats attendus du mouvement.
S’agissant de la vision, cette structure citoyenne vise à créer dans 10 à 15 ans, une classe des leaders politiques voués au service public, dont l’intérêt commun est leur principale motivation, des leaders capables de se sacrifier pour l’intérêt national. Des leaders avec une conscience patriotique et un sens de l’honneur et du dévouement.
Quant à la mission, le mouvement vise à faire émerger des leaders politiques engagés, influents et serviteurs, capables de travailler efficacement pour l'amélioration des conditions socio-économiques de leurs concitoyens à tous les postes de direction politique qu'ils peuvent occuper, grâce à la mise en œuvre des politiques publiques centrées sur la promotion de la justice et des opportunités sociales pour tous.
En fin, ayant réalisé l’énormité des défis qui nous guettent, un appel à l’engagement a été lancé aux participants à la conférence qui pour la plus part ont répondu favorablement à l’invitation, afin de se joindre au mouvement et conjuguer ensemble les efforts pour relever les défis d’émergence d’une nouvelle génération des leaders politiques de notre pays.
QUID DE CONGO SERVANT CORPS
Contexte de la création du mouvement
Depuis la période coloniale jusqu’à aujourd’hui, la République démocratique du Congo a été confrontée à divers défis sociaux, économiques et politiques.
Cela se justifie par des luttes permanentes et sévères que traversent les populations congolaises. De nombreux facteurs historiques ont tenté d’expliquer les causes de ces défis; certains les ont liés à une théorie de l’exploitation de l’humanité, de la mauvaise gouvernance, des guerres et des conflits permanents, de la conspiration régionale et internationale sur le manque de stabilité du Congo... Lorsque l’on se concentre davantage sur les raisons des luttes permanentes de la population congolaise, bien que les facteurs ci-dessus semblent largement approuvés, il ne fait désormais nul doute que le manque de leadership généreux apparaît comme le centre de tous les facteurs à l’origine des luttes graves dans l’arène sociale, économique et politique en RD Congo.
Soucié d’apporter un solution à la problématique du leadership politique en RDC, que les Jeunes du sud kivu ont mis en place une structure citoyenne dénommée Congo servant corps.
La vision de cette structure citoyenne est de créer dans 10 à 15 ans, une classe des leaders politiques voués au service public, dont l’intérêt commun est leur principale motivation, des leaders capables de se sacrifier pour l’intérêt national. Des leaders avec une conscience patriotique et un sens de l’honneur et du dévouement.
Quant à la mission, le mouvement vise à faire émerger des leaders politiques engagés, influents et serviteurs, capables de travailler efficacement pour l'amélioration des conditions socio-économiques de leurs concitoyens à tous les postes de direction politique qu'ils peuvent occuper, grâce à la mise en œuvre des politiques publiques centrées sur la promotion de la justice et des opportunités sociales pour tous.
Les objectifs que le mouvement s’est assignés sont les suivants :
· Le développement du leadership politique, par différences formations en leadership politique et en leur exposant aux opportunités de servir.
· Servir librement et généreusement les communautés locales (Service publique)
· Analyse et plaidoyer des politiques publiques en faveur des populations
Quel est la Cible du mouvement ?
Cette structure cible, Les intellectuels congolais âgés de 19 à 35 ans (Senior potentiel leaders), Les Jeunes adolescents scolarisés âgés de 13 à 18 ans (leaders potentiels juniors); Les Fonctionnaires actuels dans différents secteurs de la fonction publique (Fonctionnaires)
Dans sa stratégie de mise en œuvre, le mouvement compte :
- Recruter les élèves des écoles secondaires ainsi que les étudiants ayant adhéré à la vision du mouvement et capables d’être formés et servir leurs communauté, par la création des clubs de Serviteurs et Amis (S&A), lesquels clubs auront pour rôle d’organiser localement les activités de S. Corps.
- Sélectionner des potentiels leaders politiques ayant manifesté l’intérêt d’apprendre et de servir, les envoyer être formé dans le Leadership Serviteur avec l’espoir de revenir pour servir leurs communautés respectives.
- Ouvrir un centre/école de formation des leaders politiques serviteurs et où nous promouvons la culture de service au sein des communautés locales en RD Congo.
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