Les conflits inter-institutionnels continuent à prendre place dans différentes provinces de la République Démocratique du Congo, une solution urgente serait capitale pour sauver la démocratie qui risque de perdre sa saveur au pays.
Dans une interview avec un reporter de KIVUKWETUINFO.NET ce jeudi 18 mai 2023, Bienvenu ABELI coordonnateur national de la fondation Paix Pour tous et enseignant -chercheur en géopolitique précise qu’en cas de crise persistante la constitution prévoit la suspension des activités parlementaires, mais au Sud-Kivu et au Tanganyika, avant de prendre une telle décision le ministère de l’intérieur doit s’interroger d’où provient la crise.
Notre source indique que dans la province du Sud-Kivu, c’est la province qui est sacrifiée au merci de ses gouvernants car , dit-il, en province il y a cette crise, mais les citoyens ne savent pas la provenance de cette crise et quel en est sa part pour trouver une solution efficace.
Bienvenu ABELI s’interroge, si la suspension des séances plénières serait une ultime solution pour régler les problèmes que traverse la province et pense que ce n'était pas une solution étant donné que le niveau de la crise n’était pas encore élevé pour procéder à la suspension.
« Le contexte actuel me pousse à demander si la décision de suspendre les activités parlementaires serait l’ultime solution pour le vice premier ministre et ministre de l’intérieur, personnellement je ne le pense pas » a dit ABELI.
Il estime que gardé les députés dans la capitale ne serait jamais une bonne manière de trancher la crise et pense que c’est une solution et un mécanisme prévue mais pas l’ultime mécanisme, pendant que d’autres mécanismes seraient importants comme réunir les deux camps autour d’une table afin de trouver une possibilité d’attente pour le bien être de toute la population.
« L’autorité a voulu suspendre les plénières, aujourd’hui nous tendons au 2e mois de la suspension, ce qui est un calvaire pour la vie démocratique. Nous l’acceptons parce que c’est un contexte Imposé par nos autorités. La même pratique s’observe dans la province du Tanganyika… » Ajoute notre source.
« Le contexte de gouvernance de ce pays aujourd’hui, c’est un contexte si particulier et vraiment inédit, parce que les élections de 2018 ont accouché d’une configuration qui a donné place à un parlement majoritairement dominé par ceux qui n’ont pas la présidence » s’indigne-t-il.
Bienvenu ABELI condamne le jeu politique qui se joue en République Démocratique du Congo, surtout avec le jeu de la cohabitation majoritaire et celui de la minorité étant donné que la présidence n’avait pas la majorité parlementaire, il condamne le changement de l’appartenance politique en plein mandat ce qui est à l’encontre des textes qui régissent les partis politiques.
Celui-ci invite tous les parties polpoliti à vivre ensemble en une cohabitation pacifique tout en rappelant que la province du Sud-Kivu est une entité qui demande la participation de tous pour son développement.
Notons que dans la province du Sud-Kivu et du Tanganyika le vice premier ministre et ministre de l’intérieur Peter KAZADI avait, dans des télégrammes, suspendu la tenue des plénières.
Paterne MUTABESHA
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