La session parlementaire de septembre s’est clôturée dans plusieurs assemblées provinciales de la République Démocratique du Congo ce vendredi 30 décembre 2022.
Au Sud-Kivu, cette cérémonie n’a pas eu lieu étant donné que la majorité des députés et le bureau de cet organe délibérant séjournent dans la capitale congolaise, Kinshasa.
Une situation qui inquiète plus d'un acteur politique en province et pensent que le peuple doit se prendre en charge.
Nous avons contacté à ce sujet quelques couches politiques en province du Sud-Kivu. Ces derniers ont jugé mitigée cette session qui vient de toucher à son terme et qui était purement budgétaire.
Pour monsieur Elie MUGISHO, chef de département de communication et médias au sein du parti au pouvoir UDPS dans la commune d’Ibanda, ces députés n’ont pas fait le travail comme le peuple s’attendait et précise qu'ils étaient là comme de sapeur-pompier qui avaient comme objectif de déstabiliser le gouvernement provincial.
« Je dirai que le bilan de cet organe est largement négatif car ce sont les députés à travers leur bureau qui nous avaient donné le calendrier de cette session, malheureusement il n’y a même pas deux point traité » regrette Elie MUGISHO.
Il estime que les députés ont des arriérés parlementaires et que le peuple doit être vigilant étant donné que ces derniers n’ont pas répondu favorablement à leurs missions.
Il s’indigne de voir que ces élus avaient refusé de traiter la question du budget qui avait était promulgué par le gouverneur de province.
De l’autre côté monsieur Séraphin MURHULA porte-parole du parti de l’opposition ECIDé, parti cher à Martin FAYULU en province, martèle de sa part sur le fait que l’assemblée provinciale du Sud-Kivu est quasi inexistante étant donné qu’ils ont du mal à mettre pression sur le gouvernement provincial afin de le pousser au développement.
« Le bilan comme nous pouvons le dresser aujourd’hui est tellement sombre, parce que depuis le début de cette mandature il y a toujours des problèmes entre l’assemblée provinciale et le gouvernement provincial, il n’y a jamais eu des points d’attentes qui n’avantagent la population à rien » souligne Séraphin MURHULA.
Celui-ci précise que malgré différentes correspondances d’interpellation, les intérêts de la population sont toujours sacrifiés au vu et au su du pouvoir en place.
Il s’indigne de voir qu’il y a une forme de dictature qui a longtemps régné en province du Sud-Kivu une fois qu’on veut dénoncer les abus et penser que les cinq ans de cette gouvernance doivent maintenant finir.
« Et le gouvernement provincial, et l’assemblée provinciale se sont mis d’accord pour se taire et pourtant il y a de mal qui sont commis en province » ajoute notre source.
Il regrette de voir que cette mandature a jeté à terre toute une population soucieuse de voir son pays ou sa province se développer.
Il dénonce l’absence d’une majorité des membres du bureau définitif de l’assemblée provinciale qui ont oublié la mission leur confié par le peuple en se transformant en pigeon voyageur.
Précisons que la session parlementaire de septembre avait débuté le 30 septembre 2022 et s’est clôturé ce 30 décembre 2022 sur toute l’étendue du territoire nationale, une session qui était purement budgetaire.
Paterne MUTABESHA
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