A quelques mois des élections, les écuries politiques sont déjà en pleine ébullition. Et les sans parti ne veulent pas rester à l’écart.
Le paysage politique de ce dernier mois laisse croire que la RDC va certainement battre son propre record. Tout s’accélère et tous ceux qui veulent avoir à nouveau où se frayer un chemin pour avoir un strapontin politique se lancent dans la création d’une nouvelle formation ou d’une nouvelle association à caractère politique.
Le record était atteint durant la période électorale des élections de 2018 où la RDC a vu créer le plus des formations politiques que le pays n’avait jamais connu auparavant.
En effet, près de 400 partis politiques ont coexisté dans une ambiance politique marquée par le partage des sièges au nom du consensus.
Peu de temps après le retour à l’ordre constitutionnel, la conjoncture a montré que la plus part d’entre eux ne sont en vérité que des groupuscules sans base politique. Ils n’ont plus donné signe de vie et n’ont pas osé se soumettre aux épreuves des urnes.
Cette année sera, une fois de plus, le moment idéal pour ceux qui ont fait une longue traversée du désert et qui tentent de faire peau neuve, de mettre sur pieds une quelconque formation pour pouvoir exister politiquement et marchander durant la campagne électorale à venir ou la concertation nationale qu’on clame partout.
Sans idéologie, sans base et avec une assise territoriale qui ne dépasse pas le cadre d’un village, ces partis n’ont été créés que pour des sièges faciles et pour des existences éphémères. Depuis le changement politique des années 1990, avec la chute de la Deuxième République, les partis traditionnels ont perdu de la vitesse au profit des formations qui souffrent du problème de représentation.
Si la floraison des partis politiques n’est pas un signe de faiblesse pour le système politique RD Congolais, elle pourrait être au moins considérée comme une marque de vitalité politique et de la démocratie.
Précisons qu'en RDC plusieurs partis politiques n'ont pas cessé de naitre, aujourd'hui le pays de Lumumba compte plus de 500 partis politique où chaque leader veut avoir sa part car le pays est aujourd'hui considéré comme une vache laitière.
IRENGE MATABARO Sernel
Comments