Dr Vincent Biruta, le ministre des Affaires étrangères, a noté ce samedi 28 mai, à Malabo, en Guinée équatoriale, lors d'un sommet extraordinaire sur la lutte contre le terrorisme et le changement anticonstitutionnel de gouvernement en Afrique. Tout en répondant aux ''accusations sans fondement'' portées par Kinshasa contre le Rwanda, le ministre a déclaré qu'il existe plusieurs initiatives en place pour résoudre les problèmes existants, mais sans volonté politique, ''nous resterons dans un cercle vicieux de conflits indésirables et destructeurs.''
A Malabo, le Dr Biruta a souligné que depuis près de 30 ans maintenant, il y a eu une collaboration constante entre les FARDC et le groupe armé rwandais FDLR basé dans l'est de la RDCongo. Il est déplorable que les FDLR, En outre, a-t-il dit, la RD Congo a tenté à plusieurs reprises d'entraîner le Rwanda dans ses problèmes de sécurité intérieure.
rappelant le cas de la semaine dernière lorsque des tirs de roquettes des FARDC ont touché le territoire rwandais. Blessant plusieurs civils et endommageant des biens. Cela fait suite à un autre incident de bombardement transfrontalier sur le territoire rwandais qui s'est produit le 19 mars.
‘’Plus précisément, il y a eu une série de provocations militaires des FARDC contre le Rwanda, y compris des bombardements sur le territoire rwandais, qui ne peuvent être tolérés comme des affaires normales’’, a réitéré Biruta,
Cependant, Biruta a montré un manque d'engagement ou d'intérêt pour mettre en œuvre la feuille de route. Le récent sommet de Nairobi a donné des directives claires sur la façon dont la question des groupes armés dans l'est de la RD Congo peut être résolue. Le premier sommet, ou conclave, s'est tenu le 8 avril, après que le président congolais Félix Tshisekedi a signé le traité d'adhésion de son pays à la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE).
Au cours du deuxième conclave, les présidents Tshisekedi, Evariste Ndayishimi du Burundi, Kenyatta et Yoweri Museveni de l'Ouganda, et le Dr Biruta, ont accepté le déploiement d'une force régionale pour contenir les groupes armés en RD Congo. A mi-parcours du dialogue intercongolais, il y avait des signes d'optimisme que les plus de 30 groupes armés congolais participants étaient déterminés à trouver une solution durable. Mais Kinshasa a déclaré samedi qu'il considérait le M23 comme un mouvement terroriste qui doit être traité comme tel et est donc exclu du processus de paix de Nairobi. Biruta a déclaré que le gouverneur de Kinshasa a déclaré qu'ils s'étaient engagés avec ces groupes armés de manière sélective. Biruta a ensuite souligné qu'il est profondément troublant que la RDCongo ait été prompte à blâmer le Rwanda, afin d'ignorer ses obligations.
‘’Le Rwanda tient à réitérer que les FDLR et ses divers groupes dissidents constituent une grave menace pour la sécurité, non seulement pour le Rwanda, mais pour toute la région. Les FDLR comprennent les restes des auteurs du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda. Après avoir tué plus d'un million de personnes il y a 28 ans, ils ont fui vers l'est de la RD Congo.’’ , a déclaré le Dr Biruta
Biruta a ajouté :
‘’Plus précisément sur la question du M23, ce sont des ressortissants congolais qui ont des griefs contre leur propre gouvernement. Nous tenons donc à souligner qu'il s'agit d'un problème interne congolais, qui doit être résolu en interne.’’
Notons que, Cela survient après une tension accrue entre l'armée de la RD Congo (FARDC) et les rebelles du M23 près de la frontière rwandaise, ainsi que les récents bombardements transfrontaliers sur le territoire rwandais.
Rédaction
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